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 QUEEN OF DISASTER ; marvin

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QUEEN OF DISASTER ; marvin SSJYc
Meredith V. Buchanan
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Mort : Par balles.
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Message  Sujet: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Ven 17 Mai - 1:54

Un froufrou de tissu se faisait entendre au rythme de ses pas, claquement rapide de ses talons sur le sol. Meredith haïssait cette robe, chiffon de couleur mauve bien trop serré pour se formes généreuses. Il fallait croire que c’était le prix à payer lorsque l’on était une femme aussi gâtée qu’elle ! Ah, elle sentait l’envie couler sur ses courbes dès qu’elle croisait un autre pensionnaire ou tout être habitant ces lieux affreux. Elle n’aimait pas ce qui était affreux, non non. Si terrible, si ennuyeux ! Oh, la pauvre Meredith, si flamboyante et délicieuse se sentait flétrir dans un tel endroit. Terrible, n’est-ce pas ? Malheureusement, elle n’avait pas vraiment le choix de faire ainsi et de rester ici. On ne pouvait appeler cela une vie. Elle était morte après tout ! Pauvre d’elle, encore.

Cette mort était bien plus agaçant que prévu. Très, ou trop peu croyante, elle n’avait jamais envisagé la moindre vie après la mort. Mort qu’elle aurait voulu bien plus tardive, qui plus est. Mais non, le sort en avait décidé autrement. Quoi qu’au fond, tout était de la faute de Marvin ! Eh bien oui, son mari. Qui d’autre ? C’était forcément à cause de lui et son idée stupide, n’est-ce pas ? Car évidemment, elle n’avait jamais voulu de ce collier si beau. Si peu son genre, quelle question ! Ah, les bijoux. Ils lui manquaient et l’émotion soudainement la transportait. Cela aurait pu être un sanglot, des pleurs déchirants. Mais non. Juste un rire, nerveux et pâteux. Parce qu’elle était toute seule. Marvin n’était pas là. Ah, le malotru ! Qu’elle le haïssait ! Il ne pouvait en être autrement. Tout était de sa faute. Elle en était convaincue. D’autant plus que si cette certitude tombait, le reste suivrait, et de proche.

Ce serait donc sa faute, et pour l’éternité.
Sa haine se nourrirait de cette certitude, afin d’alimenter leurs disputes au mieux.

Et là, sans autre but que de s’éloigner de lui tout en le cherchant, elle déambulait dans un couloir sans importance. Perdue dans ses souvenirs de grandeur et de succès, d’adrénaline à n’en plus finir, elle ne s’était rendu compte de rien. Au début. Ni du couloir que ses pas insensés avaient emprunté, ni la silhouette qui se trainait derrière elle. Non, en cet instant il n’y avait que sa gloire et les éclats scintillants de son ancienne vie qui animaient son regard. Plus rien ne comptait, car elle était fabuleuse. Meredith était une étoile qui faisait lui cet endroit et… Oh, quel mensonge. Elle s’en rendit compte, bien malgré elle, en tournant la tête. La galerie des Glaces. Oh non, pas cet endroit. Elle n’aimait pas ce couloir.

Ces gens, ele ne voulait pas les voir.
Qu’importe leur identité ou leur histoire.
Elle voulait les voir disparaître, comme tout le reste !

Intérieurement révolté, et pourtant physiquement figée, elle resta plantée là. Cette robe trop serrée l’empêchait d’exister, l’étouffait atrocement. Et puis.

« Ne pourrais-tu donc pas aller déranger quelqu’un d’autre, Marvin ? » La voix forte, la poitrine gonflée. Aucune hésitation. Fière, toujours, trop pleine de cet excès qui la tenait encore debout, elle ne pouvait en faire autrement. Surtout pas avec lui dans les parages ! Oh, sa simple existence l’horripilait !

« Je sais que je suis merveilleuse et indispensable, mais pourrais-tu déguerpir, hm ? » Ça commençait fort. Et cela faisait un bon moment qu’ils ne s’étaient pas croisés, pourtant.

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Marvin Buchanan
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Mort : pan !

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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Dim 19 Mai - 1:01

Lorsqu’il s’ennuyait – c’est-à-dire, souvent –, ses pas, avait-il remarqué, avaient adopté la curieuse manie de le traîner non loin de la réception. Fallait-il en rejeter la faute sur quelques vieux relents de la curiosité dévorante qu’il avait nourrie lorsqu’il pouvait encore prétendre à la vie ? Quoi qu’il en soit, il aimait bien errer dans les parages des nouveaux arrivants, découvrir tous ces visages qui, pour la plupart, arboraient sans doute la même expression que celle qu’il avait dû afficher, une éternité plus tôt. Il s’était découvert une petite fantaisie qui lui permettait de lui occuper quelques instants : créer un ersatz de conversation avec une personne choisie sur des critères aussi hasardeux que changeants. « Et toi, tu es mort comment au juste ? » finissait immanquablement par tomber sur le tapis. Pas de vous, ici : ce genre de pseudo-respect ne servait plus à rien dans ces lieux. Déjà qu’il ne l’avait jamais étouffé de son vivant…
L’ennui n’était jamais bien loin, cependant. Alors il se trouvait un coin tranquille et s’asseyait, réfléchissant à ce qu’il pouvait faire tout en se faisant l’effet d’un petit vieux observant le temps défiler devant lui sous la forme de cette infinitude de silhouettes grises. Le plus souvent, dans ce genre de cas, ses pensées finissaient par s’axer autour d’un seul et même sujet : Meredith.
Lorsqu’il n’était pas avec elle, chose plus ou moins fréquente selon la violence de leur dernière dispute, il se demandait constamment où elle était, ce qu’elle faisait…, et avec qui. Quand il avait suffisamment ruminé le sujet, et qu’aucune brillante idée – entendez par là : un acte stupide – n’était venue couper le fil de ses pensées, il finissait toujours par partir à sa recherche. Quand ce n’était pas elle qui le trouvait avant.
Aujourd’hui, ce cher bon vieux Hasard s’occupa de leur épargner cette tâche à tous les deux.

Il n’aimait pas ce couloir dans lequel elle s’était engagée mais, plutôt que de l’apostropher avant qu’elle n’y pose les pieds, préféra la suivre dans un endroit où le monde se ferait plus rare. Les glaces avaient toujours eu ce don de le mettre mal à l’aise, et rien n’avait changé dans cette sensation désagréable depuis le premier jour où il s’était confronté à elles en croyant y trouver son reflet. Néanmoins, il avait beau s’intimer de ne pas les regarder, son regard finissait inexorablement par glisser dessus pour croiser celui d’une personne remplaçant son supposé reflet.
Et il détournait aussitôt les yeux tel un enfant pris en faute de je ne sais quelle absurdité.

La douce voix de son aimée vint piétiner sans pitié le silence tamisé de l’endroit et il arrêta sa marche, laissant son regard se détacher de la silhouette exquise pour à la place se concentrer sur ses seuls yeux, qu'elle avait d'ailleurs fort beaux. Un sourire sans joie étira ses lèvres. Il croisa ses mains dans son dos et ne bougea plus d’un poil, dédaignant totalement la demande si joliment formulée par sa chère et tendre. « Non. » Et puis :

« J’ai interrogé un Garçon hier. Ou alors était-ce la semaine dernière ? A moins que ça ne se soit passé il y a dix ans, je ne sais plus. Bon, enfin, ce n’est pas ce qui est important de toute manière. Sais-tu que nous pourrions fêter nos noces de platines ? C’est un joli métal, le platine, un bon orfèvre fait de véritables merveilles avec. J’ai toujours pensé que tu le portais à ravir. Quel dommage que tu ne puisses plus. Tout de même, ce n’est pas rien, soixante-dix ans de mariage, tu te rends compte de l’exploit ? Peu de couples peuvent et savent rester unis comme nous aussi longtemps dans la vie, elle ne leur fait que rarement des cadeaux. »

Le petit monologue fut débité tout d’une traite sur une voix atone, comme s’il s’était contenté de lire les gros titres d’un journal. Le sarcasme, bien qu’évidemment présent dans la moindre de ses phrases, restait sagement dissimulé derrière ce ton monocorde.

« Ah. Mais suis-je bête… »
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Mer 29 Mai - 5:16

Affreux couloir. Et quel endroit dégoutant ! Pour sûr, Meredith, douce Meredith, nourrissait un écœurement certain pour ces lieux. Pauvre d’elle, condamnée à arpenter les couloirs d’un lieu tout sauf plaisant, tout sauf charmant, et ce, pour le reste de sa non-vie ! Qu’avait-elle donc fait pour mériter cela ? Rien, voyons. Elle n’avait fait que suivre son cœur, suivre la voix e l’amour qui l’avait aveuglée. Voilà tout. Innocente petite bourgeoise tombant amoureuse du petit criminel du coin, se laissant bêtement avoir par ses magouilles. Comment pouvait-on la blâmer de cela, hein ? Ce serait tout à fait affreux, et pourtant. Elle était punie. Punie d’avoir aimé et d’avoir été naïve, si naïve. Car cela ne faisait pas de doute, elle était innocente. C’était lui le fautif !

Ah, qu’il était bien malheureux que de se bercer de mensonges, et pire encore, y croire de toutes ses tripes. Évidemment qu’elle était fautive, l’idiote. Elle l’avait suivi de son plein gré, et pire encore, avait pris part à ses activités frauduleuses ! Il n’y avait rien d’excusable dans ce qu’elle avait fait, dans le train de vie qu’elle avait mené, sans jamais penser aux conséquences. Pour cause, jamais elle n’aurait cru mourir ce soir-là. Jamais. C’était encore les beaux jours de leur amour, un mariage encore jeune et pimpant. Mais il avait fallu que tout soit gâché, écrasé, saccagé. Et au bout du compte, elle se retrouvait avec rien, ou presque. Plus de bijoux d’argent, de luxe. Plus de vie ! C’était donc tout à fait logique, et foutrement égoïste, qu’elle n’avait pu s’empêcher de tout rejeter sur lui. Lui, tout ce qui lui restait d’avant, seul élément inébranlable de son passé, et preuve qu’elle avait existé. Marvin. Putain de type que celui-ci, se disait-elle trop souvent.

L’amour était devenu haine, et joyeusement elle le lui crachait à la figure.

Elle voulait lui arracher ce sourire à coup d’ongles. Le gifler et lui cracher sa bile. Des sentiments violents, brutaux. Comme tout ce qu’elle était, cet amas de trop, de tout. Tellement de choses se bousculaient dans ce corps étouffé par cette robe de chiffon ridicule et trop ajustée.

Pourtant, elle resta silencieuse.
Pourtant encore, elle le fixa, le nez haut, la poitrine fièrement gonflée.
Sauf que le fier paon n’avait plus aucune plume dont il pouvait se parer.

Sa tira lui arracha un sourire amer, une lueur de rage dans le regard. Oh, mais comment osait-il ! De quel droit l’insultait-il de la sorte, cet espèce de minable, hein ? Tout bonnement parce qu’il la connaissait. Si bien. Trop bien, même. Il savait où appuyer pour faire mal, et cela la mettait hors d’elle, comme toujours. Car au fond, il n’y avait rien de plus simple qu’agacer une diva de son genre, reine du drame et de l’exagération.

« Je t’en foutrais moi, du couple unis ! » Le ton dédaigneux était de mise sur cette réplique, craché avec un rictus dégouté.

Préférant détacher son regard de cette silhouette détestable, avant qu’elle ne fasse une bêtise, elle lui offrit son profil, ses mirettes fixant le grand miroir face à elle.

« Même ces affreuses glaces sont plus plaisantes que toi ! » C’était une fois de plus dit sans réfléchir. Le plus de colère possible dans le ton, un peu plus aigu qu’à l’accoutumée peut-être. Le plus de venin pour le blesser au mieux.

Sauf que c’était encore trop gentil.
Elle ne pouvait lui pardonner de lui rappeler une fois de plus ce qu’elle avait perdu.
Meredith ne pouvait tolérer qu’il s’en moque comme si cela n’avait pas de valeur.

Elle le haïssait, encore et toujours. Elle voulait… Trop de choses. Et ne fit que taper du pied, le visage contrit, passant une main dans sa chevelure, une énième fois. Elle aimait tellement qu’il caresse ses cheveux, avant.

« Oh et. Depuis quand penses-tu à ce qui pouvait m’aller ou non ? » Parce qu’au fond, ça lui avait fait plaisir, cette évocation. Avant d’évidemment faire poindre en elle rancœur et amertume. Comme à chaque fois.

C’était triste.

Et dans le miroir parfaitement poli, elle voyait une silhouette. Et était incapable de la nommer, bien que cette démarche lui rappelait quelque chose. C’était flou, c’était déstabilisant. Elle sentait son cœur se serre de plus en plus, et, faible qu’elle était, n’eut d’autre choix que de détourner le regard. Honteuse ou juste apeurée. Idiote.

« Va t’en. Tout de suite. »

Va t’en avant que j’ai des regrets.
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Mer 5 Juin - 21:04

Il serait vain d’oser prétendre que l’effet produit par ses paroles débitées tout d’une traite ne suscita nulle satisfaction de la part de celui qui en était à l’origine. Meredith s’empressait de grimper sur ses grands chevaux à la première petite pique dissimulée sous les atours d’une remarque faussement flatteuse et l’exception à cette règle, visiblement, ne serait pas pour tout de suite. Ah, il se la figurait sans peine sous les traits d’une petite fille à l’air grognon, joues gonflées et poings farouchement serrés, petite princesse devant essuyer une réprimande de son point de vue injustifiée, dérangement malvenu. L’image mentale, ou plutôt la superposition de celle-ci et avec la « vraie » manqua de lui faire sortir un ricanement.
Meredith était une femme faite, cependant, un sacré morceau de femme assorti d’une sacrée tranche de caractère.
Et une femme à l’air dégoûté, visiblement, qui préféra lui présenter son profil exquis et se perdre dans la contemplation de l’un de ces curieux miroirs plutôt que de continuer à lui faire face. Il ne voyait définitivement pas ce que l’on pouvait trouver de plaisant à l’observation de ces derniers. Il ne voyait pas davantage pourquoi fallait-il qu’elle hausse à ce point le ton pour l’affirmer.

La voir taper du pied ramena à son esprit cette image de gamine précédemment évoquée et le rire s'échappa, cette fois, un bref éclat aux résonances moqueuses qui ne tarda pas à s’évanouir dans les longueurs de la galerie.

« Depuis toujours, ma douce. Tu le sais bien. » Un ton presque offensé. Presque. Quand il avait commencé à la courtiser, quelques éternités plus tôt, il s’était mis d’accord en silence avec elle sur un point : rien n’était jamais assez bien pour elle, il fallait toujours plus beau, plus rare, plus cher, plus… plus tout, en fait. Il lui avait accordé mille petites attentions ; passé mille ans à réfléchir à la prochaine parure adéquate qu’il déroberait afin d’en parer son cou gracieux ; risqué mille fois sa vie, seul, pour mener à bien ses projets alors qu’il se satisfaisait de bien moins quand il n’avait de comptes à rendre qu’à lui-même, et nul besoin de faire ses preuves… mais tout ceci, elle en était parfaitement consciente, bien sûr.

Voici qu’elle lui demandait de partir, encore. Fallait-il, alors, qu’il se répète ? Pourtant sa réponse n’aurait su être plus claire, tout à l’heure. Soupirant, il secoua la tête en signe de dénégation et resta bien à sa place, sans faire mine d’aborder un demi-tour pour quitter les lieux comme elle en avait exprimé le souhait.

« Comme d’habitude, tu n’écoutes pas la moitié de ce que je dis. Et tu piailles, tu piailles sur un ton tellement aigüe que tu vas finir par briser tes glaces chéries si tu continues sur ta lancée. » Une pause. Un éclair fugitif dans ses yeux, mais rien que de l’amusement en réalité. Meredith savait l’énerver quand elle s’y mettait, et elle était plus douée que quiconque à la tâche, mais son entreprise, pour le moment, ne menait nulle part.
Il reprit : « De toute manière, de quel droit tu te figures investie, pour pouvoir me chasser d’ici ? A ce que je sache, je suis encore libre d’aller où je veux. Incluant ce couloir. » Genre de réplique classique du type qui poserait ses mains sur une pancarte « ne pas toucher » juste pour prouver au reste du monde qu’il était un rebelle lui, un vrai de vrai, un dur, du genre avec qui l’on ne plaisante pas. « Ton agressivité est désespérante, je ne te l'ai jamais dit ? »
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Jeu 27 Juin - 13:00

Évidemment qu’elle ne pouvait que s’énerver ! Mais regardez donc la façon dont il lui parlait, cette espèce de malotrus ! Même en étant son mari –quel malheur- il ne pouvait nullement se permettre de lui parler de la sorte et d’être si insultant, comme ça, sans raison. Car oui, au final, c’était toujours de sa faute à lui s’ils en venaient à se disputer et à se haïr, toujours un peu plus. Du moins, c’était ce dont elle voulait s’en convaincre, pauvre Meredith et ses désillusions à foison, tentant de rester debout et droite, tant bien que mal. Qui plus est, c’était en pareils moments qu’elle réalisait toute la portée de ce serment stupide lors de leur mariage. « Pour le meilleur comme pour le pire » hein. Actuellement, c’était surtout pour le pire, et cela faisait des années que ça durait.

Alors oui, elle s’enflammait et montait sur ses grands chevaux, sur-jouait la colère à outrance. Parce que c’était ce qu’elle faisait de mieux. Étalait le trop à grands coups de cris et de rage. C’était ainsi qu’elle pouvait rester aussi flamboyante, merveilleuse ! Oh oui, jamais la diva qu’elle était ne se laisserait rabaisser, surtout pas par cet imbécile qu’elle avait aimé à en crever, par le passé. Quel gâchis, surtout lorsqu’elle voyait la façon dont elle avait été récompensée.

Et la haine toujours plus gonflait, à mesure qu’il ouvrait la bouche, à mesure qu’il exposait son faciès agaçant à son regard.

Il n’y avait rien de plus triste qu’un amour qui commence à pourrir, parce que l’on ne trouve rien de mieux que de rejeter tous ses malheurs sur l’autre, faute de les assumer, de pouvoir les accepter. C’est pathétique et foutrement ridicule, et pourtant. C’était bel et bien le cas. Mais regardez-les, deux animaux qui se sautent à la gorge au moindre regard, au moindre mot. Pathétiques et misérables, et pourtant bien résolus à réduire la moindre parcelle de leur amour perdu en haine viscérale, jusqu’à s’entre-bouffer sauvagement.

Meredith, pauvre Meredith. Elle sentait son cœur tambouriner dans le creux de sa poitrine, à chaque fois qu’un mot fusait entre eux. Ca faisait mal de le haïr comme ça, alors qu’elle pourrait encore l’aimer, comme avant. Ca faisait mal et pourtant elle faisait avec, pauvre dinde trop fière et idiote. Car dans ce trop de tout, il y avait la fierté mordante et l’orgueil exaspérant. Puis, le refus d’accepter la mort, le refus de réaliser qu’elle avait raté quelque chose. La désillusion et la détresse, la peur peut-être aussi. Et surtout, par-dessus tout ça, une rancune stupide mais ô combien tenace. Trop tenace pour s’effacer d’un revers de main et d’un baiser salvateur.

Elle le haïrait pour l’éternité si c’était ce qui fallait pour qu’elle oublie ce semblant de culpabilité dérangeant.

Le rire accentua alors l’agacement peint sur son minois, tira un peu plus ses traits et fronça ses sourcils. La rouquine ne souffrirait pas plus de moqueries, allons ! Il n’Avait pas le droit, ne l’aimait-il pas ? Ah non. Y penser, ça faisait mal, alors elle chassa l’idée, revenant sur la colère plutôt que l’amour. Il était toujours plus facile de fuir de toute façon. Et dieu qu’elle le faisait bien ! Elle s’excitait et tapait du pied, évitait la vérité en lui crachant à la figure une rancœur imaginaire, forgée pour ne pas pleurer, pour arrêter d’avoir peur.

Et plus que tout encore, elle voulait le voir disparaître de sa vue, en cet instant ! Être seule avec elle-même, et se morfondre comme une pauvre idiote. Oui, hors de sa vue !
Mais oui, ah quelle teigne, restait là, faisait le malin même.
Puis, c’en est trop, alors elle réagit encore, poings serrés à s’en blesser les paumes avec ses ongles trop longs.

« Si seulement cela pouvait avoir le même effet sur toi ! Au moins, j’aurais la paix ! » C’est cruel de dire ça, souhaiter une chose pareil. Et pourtant, elle le voulait. Ou du moins, était convaincue que le voir disparaître de sa vue était la chose qu’elle désirait réellement. Mais, une fois seule, que ferait-elle ? Sans plus personne à aimer. Sans plus personne à haïr. Mieux valait ne pas y penser, non, et lui souhaiter encore tout le malheur que cette non-vie pourrait lui apporter.

Lui, il parle encore, déblatère des sornettes qui lui font siffler les oreilles et rougir les pommettes. Mais ne se taisait-il donc jamais ? « Oh, le pauvre petit Marvin serait-il frustré qu’on lui donne un ordre ? Ce doit être terrible d’être indésirable, n’est-ce pas ? » Voilà que la vipère se réveillait quelque peu, mesquine et moqueuse. Elle lui jeta un regard en coin, un rictus narquois sur ses lèvres pulpeuses. Pour finalement daigner se tourner vers lui, bras croisés sous sa lourde poitrine, toujours aussi droite, se pavanant indéfiniment. « Pas aussi désespérant que ton existence, crois-moi. » Elle n’avait cure de lui faire du mal, de le blesser. Il ne se gênait pas après tout ! Alors pourquoi serait-elle désolée de lui rendre la monnaie de sa pièce ! Ah, c’était stupide.

Et maintenant ?

« Alors ? Tu vas m’agacer pour l’éternité, c’est ça ? Tu n’as rien de mieux à faire ? » Elle disait ça, mais au fond. Elle refusait qu’il s’en prenne à une autre, qu’il s’intéresse à une autre. Il ne devait y avoir qu’elle, un point c’est tout ! Qu’il regarde une autre femme qu’elle la rendrait folle, pour sûr. Et jamais elle ne le lui pardonnerait.

Un regard vers les glaces, des silhouettes qui s’agitent encore. Son minois se fige, ses lèvres tremblent un peu. Ses mirettes restent plantées sur ces corps qu’elle ne connait pas mais qui lui semblent si familiers. Et la colère, quelques instants s’apaise, peut-être.

Et peut-être qu'au final, c'est moi qui veux disparaître.
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Lun 8 Juil - 17:58

Parfois, lorsqu’ils en venaient à se dire de telles choses, Marvin ne pouvait empêcher une petite pensée mesquine, parasite envahissant, de se faufiler jusqu’à son esprit pour ne plus s’en décoller avant un bon moment. Pouvait-elle réellement souhaiter qu’il ne soit plus là, qu’il n’ait même jamais existé ou, à tout le moins, qu’ils ne se soient jamais rencontré ?
Il était à peu près certain de la réponse qu’elle donnerait à ça s’il lui prenait la fantaisie soudaine de le lui demander. Malheureusement, après tout ce temps de disputes beaucoup trop fréquentes, il avait perdu cette capacité de discernement entre le vrai et le faux pour tout ce qui concernait les propos de sa femme. Triste affaire.
Lorsque l’on est incapable de dire si la personne en face de vous est sincère ou si au contraire elle se paie royalement votre gueule, mieux vaut s’abstenir de poser les seules questions qui importent vraiment.

Marvin serrait les dents devant cette avalanche d’amertume, encaissant à défaut de pouvoir en placer une. Ce jeu qu’ils semblaient tant apprécier au point de s’y livrer à chaque fois qu’ils se croisaient était incroyablement puéril, mais en avoir conscience ne servait pas à grand-chose dans la mesure où ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Quelle importance, régresser au stade de gamin immature ? Surtout ne nous barricadons pas, qu’on l’on puisse encore se blesser avec les mêmes âneries la prochaine fois. La seule chose qui importait, c’était de passer le temps en faisant de son mieux pour se dérober à la poigne tenace de l’ennui. Pouvait-on réellement en mourir ? S’il ne l’avait pas déjà été, mort, c’aurait probablement été son cas avant longtemps à son arrivée au Huis Clos.

« Hélas, non. » Fataliste, il haussa les épaules. « Tu te doutes bien que je ne viendrais pas te voir s’il existait ne serait-ce qu’un seul truc intéressant à faire dans cette cage. Enfin je ne vois pas de quoi tu te plains, si je n’étais pas là il n’y aurait personne pour te tirer de ton désœuvrement. »

Oui, son existence était désespérante, ceci il était bien obligé de le lui concéder. Et bien à contrecœur, d’ailleurs. Mais de toute manière, quelle sorte d’espoir pouvait-on encore entretenir après tant de décades à être enfermé sans voir un coin de ciel ? Et ce d’autant plus quand tout laissait à croire que ça n’était pas près de prendre fin.

« Je n’aurais jamais pensé passer l’éternité avec une seule et unique personne, ça laisse rêveur tu ne trouves pas ? Moi je trouve que parvenir à faire ça c’est un bon projet d’avenir, à défaut d’avoir autre chose à se mettre sous la dent. »

Plutôt ironique, quand on savait que la notion même du rêve ne leur était pas permise. Quelqu’un s’amusait-il à gommer tous les reliefs pour ne faire de ces pensionnaires que de tristes ombres grises ? Si tel était vraiment le cas, il n’aurait aucune peine à réussir dans son entreprise avec un type comme Marvin : sa considération utopiste du monde avait disparu avec les derniers lambeaux de sa vie, et broyer du noir à longueur de temps favorisait l’effacement de tout ce qui avait fait de lui, un jour, une personne différente d’une autre.
Heureusement qu’il y avait Meredith pour continuer à alimenter les feux de sa rancœur.

« Tout de même », reprit-il en arborant un air songeur, « Je me demande si ça serait possible, une fête. Ça ferait un peu d’animation. »

Enfin, ce n’était pas comme s’il évoquait sérieusement la possibilité d’en organiser une. Sans compter le fait qu’il n’y aurait probablement personne pour le permettre, Marvin doutait fort, de toute manière, de l’intérêt d’un tel "événement". Si c’était pour se bourrer la gueule en faisant semblant d’être content, il pouvait tout aussi bien aller se crever les tympans au Walhalla’s Night en compagnie de parfaits inconnus. Même effet avec des conséquences peut-être meilleures.
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
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Marvin, il avait toujours eu ce don merveilleux de savoir la faire grimper aux rideaux sans le moindre mal. Enfin, ça c'était avant. Avant cette mort arrivée trop tôt, qui les avait arrachés à une vie formidable. Bien trop tôt. Et ce talent s'était évanoui, laissant place à un tout autre don. Celui de la faire enrager en quelques mots à peine. Triste affaire que la leur. Ah oui, c'était bien malheureux de voir un mariage comme le leur ruiné de façon aussi misérable.

Elle-même parfois ne savait que penser de ses propres paroles. Elles étaient si dures, si ignobles. Alors peut-être qu'elle méritait cet enfer insoutenable. Peut-être qu'elle l'avait bien cherché, et voilà tout. Mais ces pensées là se retrouvaient bien vite chassées. Parce qu'elle refusait d'y penser vraiment, Meredith. Oh non, c'était tellement plus facile de le haïr et de lui cracher sa haine à la figure; déverser son fiel dégoûtant au visage de celui qu'elle avait aimé plus que tout pendant des années. Parce que toute cette colère, cette rancune irascible cachait autre chose. Un quelque chose d'évident qu'elle refusait de voir pourtant. La peur et le désespoir. L'injustice qu'elle ne pouvait crier autrement que dissimulé sous des insultes. Elle était pitoyable.

Sa remarque la piqua à vif. Serrant un peu plus les poings, si c'était possible, elle ne réfléchi pas, la grande rouquine, répliquant comme une idiote.

« Qu'est ce qu'il y a maintenant ? Tu osés insinuer que tu regrettes de m'avoir épousée, peut-être ? Bah ça mon amour, il aurait fallu y penser avant ! » Elle se faisait des idées, Meredith. Elle imaginait de la méchanceté où il n'y en avait pas forcément. Elle exagérait, empirait tout, encore et encore. Par désarroi. Par ennui. Et parce qu'elle avait trop mal pour être rationnelle, peut-être bien. « Et ne me fais pas rire. De quel avenir tu parles, hein ? On en avait un, mais ça fait bien longtemps qu'il s'est envolé. Et on ne se demande pas grâce à qui, hein ! »

Elle était affreusement injuste avec lui. Une atroce mégère qui ne méritait aucunement son attention. Sous la couche de rage, de rancune et de cris, Meredith savait le mal qu'elle lui faisait, sûrement. Mais ça, c'était bien vite étouffé par tout le reste. Parce que l'éternité c'était long. Et qu'il était tout ce qui lui restait.

La suite de son blabla sans intérêt la laissa silencieuse quelques instants. Avant qu'elle n'éclate de rire. Un rire acide et moqueur, désagréable. « Ne te fais pas trop d'espoirs, personne ne viendrait pour un type comme toi. » Sauf elle peut-être. Avec pour excuses des moqueries encore, afin de cacher un petit espoir. L'envie inavouable de reprendre comme avant. « S'aimer pour toujours. » Une pause et le rire meurt pour de bon. « Comment on a pu se promettre une telle connerie, hein ? Surtout quand on voit le résultat. »

Elle semblait presque sérieuse tout à coup. Et en prendre conscience lui faisait peur. Bien trop. Alors encore elle lui tourna le dos, pour cacher ce qu'elle ne pouvait même pas s'avouer à elle-même. « Pourquoi tu me fiches pas la paix, Marvin ? » Le ton était aussi irrité qu'étrangement las. Alors qu'en réalité, elle ne voulait pas qu'il l'abandonne. « C'est de ta faute tout ça. Juste de ta faute. » Jamais elle n'admettait être responsable autant que lui.
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Marvin Buchanan
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Message  Sujet: Re: QUEEN OF DISASTER ; marvin
QUEEN OF DISASTER ; marvin Empty  Dim 15 Déc - 14:40

Mon amour.

Deux petits mots. Avec du fiel qui suintait de partout, enrobés dans la sempiternelle expression de rancœur de Meredith.
Deux petits mots. A la fois si faible et si fort. Une lame pour se frayer un chemin jusqu’à un cœur qui depuis bien longtemps n’existait plus que pour la valeur sentimentale que l’on prêtait à l’organe, la fonction vitale n’étant plus requise dans cet huis clos. Comme une blessure nette et profonde via laquelle le poison s’engouffrait voracement.
Deux petits mots.

Il y avait de la faiblesse en Marvin. Face à elle, il y en avait toujours eu et il y en aurait toujours, quoi qu’elle puisse dire, quoi qu’il puisse faire. Et cette faiblesse là, dans un délice de perfidie absolue, s’était alors empressée de lui rappeler à sa mémoire les souvenirs d’un temps où la sincérité dictait les paroles de sa femme lorsqu’elle s’entichait de ce genre d’expression. Il ouvrit la bouche, mais la réplique cinglante qu’il avait espérée ne vint jamais et il se retrouva comme un poisson hors de l’eau. L’air stupide. Et muet.
Le rire lui agressa les tympans ; le coup de poignard verbal de Meredith avait effrité ses remparts, l’avait-elle seulement fait exprès ? Était-ce sciemment que ces mots s’étaient échappés ou bien n’y fallait-il voir que l’emportement et la colère de sa femme ? Que ce soit volontairement ou non, elle avait gagné, et Marvin était comme nu face à elle, et ses épaules semblèrent brusquement s’affaisser sous le poids de toutes ces années de malheur. Défait en un temps record. Qu'elle en soit fière ! 

« Je me le demande, hé. »

Pour sûr, quelle belle connerie. Il eut un petit rire qui sonnait presque désolé et son regard, qui semblait bien vide, trop fatigué, s’attarda longuement sur le dos de sa compagne. En avait-elle marre, elle aussi, de toute ces querelles sans but et sans fin ? Là tout de suite, c’était l’impression qu’elle lui donnait, bien que la victoire soit pourtant dans ses mains à elle. Mais ils n’avaient plus que ça entre eux, les bagarres, l’amertume, alors comment accepter de laisser partir les seules choses capables encore de les réunir ? La haine vaut toujours mieux que l’indifférence, et puisqu’il était incapable de l’aimer comme il l’avait fait jadis, Marvin préférait autant s’en nourrir plutôt que de couper le dernier lien et définitivement n’être plus qu’une âme errante sans but.
Entre ces murs gris, son univers ne se réduisait qu’à elle et l’égoïste, il ne la laisserait jamais partir, parce que sans elle comment serait-il capable de supporter cette non-existence interminable ? L’envie, pourtant, l’avait déserté pour le moment. Incapable de se battre, il la détesta pour ne plus pouvoir la supporter quand tout son être se tendait pourtant vers elle. Et il allongea un bras, peut-être pour poser une main sur son épaule, la forcer à se retourner vers lui, contre lui, pouvoir sentir ce corps qu’il connaissait par cœur.
A moins qu’un ultime élan de désespoir lui dicte la violence, et un sursaut de rage, un coup qu’il regretterait longtemps.

Il n'y eut rien.

Et alors que le bras revenait prendre sa place initiale, inerte, l’homme fit demi-tour sans ajouter un mot ; dans le calme soudain revenu du couloir, ses pas ne brisèrent rien, sa présence se fondit toute entière dans le silence.
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