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 I fired two warning shots into his head. {Hadès}

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I fired two warning shots into his head. {Hadès} SSJYc
Joel Z. Niedermann
Joel Z. Niedermann


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Message  Sujet: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Jeu 27 Juin - 15:04

Cinq ans. Ou quatre. Il n’en était toujours pas sûr. Cinq ou quatre ans, cela importait peu : depuis son arrivée que Joel n’osait pas s’approcher de sa propre tombe. Il brûlait d’envie de savoir ce qui s’était passé après sa mort, si sa sœur allait bien, et son père, le chat, le prêtre et même ses collègues. Savoir si l’autre avait survécu, où s’il le rejoindrait sous peu. Savoir s’il avait causé des ennuis à sa famille à cause de cet incident. Savoir si quelqu’un avait pris la peine d’aller à l’enterrement d’un meurtrier ; jeter un tout petit coup d’œil pourrait le soulager de tant de questions, pourtant l’appréhension l’en empêchait. Lâche, il l’était toujours. Mais après tout, n’était-ce pas normal d’avoir peur d’être déçu ? N’avait il pas été assez désappointé lorsqu’on lui avait annoncé qu’il n’y avait pas de Dieu à Huis Clos ? Pour en plus aller le châtier à cause de sa foi ? Pire qu’un nain qui aurait mangé de la soupe toute son enfance pour ne jamais prendre une seul centimètre.

Le noiraud traînassait une fois de plus dans le cimetière, parcourant d’un pas las les allées où semblaient pousser les petites stèles silencieuses. De jour en jour, elles devenaient plus nombreuses, et leurs nombres croissants ne cessaient de l’attrister. Bien entendu, on pouvait aisément se rendre compte du nombre grandissant de locataires en se promenant dans les couloirs de l’hôtel, mais pour lui ces tombes demeuraient beaucoup plus concrètes, moins étrangères. Dénuées de visage imperceptibles, ils pouvaient presque les différencier, elles.

A force d’errer sans chaussures, ses pieds étaient rougis par le froid. L’ironie, avoir froid alors que l’on est mort. Joel soupira et se baissa doucement pour s’asseoir dos à l’une des innombrables pierres, une au hasard au milieu du cimetière. Il ne savait même pas exactement où se trouvait la sienne. Même en évitant la partie où elle avait été vue la dernière fois, il retombait toujours dessus. A croire qu’elle le poursuivait.
Frictionnant d’une main ses orteils engourdis, l’homme tentait une fois de plus de ne penser à rien. Une activité singulière trouvée uniquement pour défier l’ennui, un peu comme toucher son nez avec sa langue ou dormir les yeux ouverts. Depuis le temps, les résultats n’avaient jamais été concluants. Les doutes, les souvenirs, les soucis lui revenaient toujours en mémoire. Le plus souvent des choses futiles, comme une comptine d’enfance, une tribune de journal atypique, son numéro d’assurance ou une scène de vieux dessin animé ; des fois même le mot ‘RIEN’, imprimé en lettre capitale dans son cerveau. Lorsque ces petites choses lui venaient en tête, il pensait moins aux vrais problèmes. Un remède au goût amer légèrement doux, un peu comme une glace pamplemousse-fraise. Le mélange préféré de sa sœur, dégoûtant aux yeux d’un enfant comme lui, à l’époque du moins. La vie avait pris une tout autre tournure à partir du moment où son enfance s’était achevée -aussi brusquement que sa propre vie. Joel recherchait sans doute ce côté enfantin chez ses cadets. Une vision du monde édulcorée, acide et pétillante : ce qui meure une fois que l’on devient adulte. On pourrait dire que pour lui, cette vision est vraiment morte.

Le voilà qui s’arrache un sourire, là, tout seul au milieu du cimetière. Un tout petit rictus ; même pas un soufflement de nez. Voilà ce qu’il recherchait dans cette thérapie étrange : un sourire. Un moment d’évasion de cet endroit glauque, une poignée de seconde à ne plus penser au trépas. A son trépas. Rire à des blagues franchement mauvaises, sans se dire, ‘oh, c’est vrai, je suis mort maintenant, ça ne sert plus à rien d’essayer’. Le genre de petit plaisir si vite troublé, particulièrement par l’arrivée de certaines personnes dans sa bulle. Oui, une bulle, de savon sans doute : irisée et délicate, flottant doucement dans l’air, captivante, presque poétique. Effleurez-là et pop !, elle vole en éclat savonneux. Elle meurt.
Le noiraud n’entendait plus rien, plongé dans sa cogitation creuse et sa légère surdité. Rien ne pouvait le perturber, du moins, c’est ce qu’on aurait dit en le voyant assit là, les genoux ramené contre son torse, la joue reposant sur ces derniers, les paupières à moitiés closes. Il était si absorbé qu’il ne réalisait toujours pas que, depuis le début de sa réflexion, la tombe contre lequel il s’était adossé était la sienne. Ni que quelqu’un d’autre avait débarqué dans le cimetière, d’ailleurs.
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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Sam 29 Juin - 0:27

joel.


The bitch came back the very next day ;
Oh, the bitch came back, I thought she was a goner.
But, the bitch came back, she won't stay the fuck away.
Il avançait simplement, c'en était presque reposant ; pour le moment occupant, du moins assez pour ne pas s'ennuyer. De toute façon, ça braillait trop, plus haut. Lorsqu'il en était la cause il n'avait strictement rien contre le bruit, l'adorait justement ; le contraire ne faisait que l'agacer, lui perdre son - légendaire. non, vraiment - peu de maîtrise de lui même apparente. Les mains profondément fichées dans les poches, il traînait des pieds sans but précis de visible. Pratiquement tous ici se contentaient d'errer dans des directions aléatoires, comptant sur le hasard pour peupler leur éternité. Alors, pourquoi pas s'y essayer, pour une fois.

Il cligna des yeux, une fois. La pénombre relative, ou du moins le manque d'éclairage vif des 'sous-sols' donnait à ses iris quasi-écarlates un effet surnaturel, presque. Enfin, en comptant que quoi que ce soit puisse être qualifié de normal, naturel, ici. A la vérité il savait exactement où il se rendait, se plaisait simplement à se bercer d'illusions. Comme celle-ci. Pourquoi pas. Son existence elle même était faite d'images et de mensonges, aussi s'y était-il depuis longtemps résigné. Une de plus, une de moins. Il y avait longtemps qu'il n'était plus à cela près, bien que le temps soit quelque chose d'on ne peut plus relatif au Huis Clos. Cette philosophie avait au moins l'avantage de s'appliquer à pratiquement tout, facilitant parfois bien des choses. 'Oh non, Belphégor ne va vraiment pas aimer, cette fois.. Bah, avec le dernier coup, déjà. En faire un peu plus, un peu moins..' Encore, et encore. Cela évitait généralement pas mal d'émotions gênantes ; les remords, l'appréhension et bien d'autres. Ça, et les de toute façon il ne peut rien m'arriver de pire. Il était incapable de comprendre pourquoi l'ensemble des pensionnaires ne fonctionnaient pas ainsi.

Après tout puisqu'ils étaient morts, l'on ne pouvait effectivement rien leur infliger de pire, en théorie. A moins d'être particulièrement tordu. Ils n'avaient physiquement rien à craindre. Moralement non plus, une fois écartée la peur démesurée de la plupart des mortels face à l'idée de leur propre trépas ; de ce qu'ils trouveraient ensuite. Le néant, 'l'enfer'. Il s'estimait plutôt bien renseigné en la matière. La plupart n'étaient pas rassurés en envisageant la douleur, visiblement. Aussi de son point de vue, une fois à l'Hôtel, ils seraient bien plus avisés d'en profiter pour faire tout ce qui les effrayait de leur vivant, s'amuser un minimum. Ils étaient nombreux à apprécier la sécurité, et ici il en était plus que question, d'une certaine façon.

Il extirpa une main de sa poche pour la passer dans ses cheveux ; les ébouriffer un peu plus. Avant de la replacer. Il n'aimait pas avoir l'air trop bien coiffé. Sans se rendre compte qu'il en faisait trop. Trop, trop ; il en faisait toujours trop. Lorsqu'il décidait de passer le temps au détriment d'un autre, il insistait trop. Pour sembler 'à la page', il en faisait trop. Pour se faire remarquer également. La demi-mesure ne lui plaisait vraiment pas. S'il avait vécu sur Terre, il aurait pu être russe, à ce qu'il avait entendu. On les disait excessifs, visiblement quelque peu semblables à lui même. Mais pas trop. Il vérifierait lorsqu'il en croiserait un. Il s'en trouvait de toutes origines ici, un véritable foutoir de cadavres. D'âmes de cadavres. Puisque leurs corps étaient gentiment occupés à pourrir sur Terre, pour le plupart, dévorés par des asticots dans des boîtes de bois. Il lui était déjà arrivé de se demander comment ils faisaient pour tous se comprendre, une fois ici. Pourquoi ils infligeaient cela à leurs carcasses vides, aussi.
They love to complain and they never shut up ;
They like to tell you the way it ought to be,
Go on and tell the world but just don't tell me.
Les pierres tombales, aussi loin que portait son regard, pratiquement. Pour lui le cimetière était semblable en tous points au balcon, plus haut dans l'Hôtel. Les pensionnaires y voyaient un moyen de se raccrocher à leur ancienne existence, un lien avec la vie. Lui n'y voyait strictement rien. Il s'était déjà penché au balcon, sans trop savoir à quoi s'attendre. A les entendre, ce devait être comme des images de leur existence sur Terre, différemment. S'ils avaient choisi autre chose. Il ne savait pas réellement ce qu'il y cherchait, néanmoins on l'avait aperçu plusieurs fois, concentré, regarder en bas avec un certain espoir. Tout était généralement sombre, et les rares tableaux qui avaient commencé à s'y esquisser disparaissaient toujours avant même qu'il ait pu en saisir quoi que ce soit. Et lui demeurait incapable de se décider entre persévérer et se résigner, là également. Pas fichu de décider si le jeu en valait la chandelle.

Néanmoins le cimetière possédait un certain avantage sur le balcon. Les âmes désespérées qui venaient y chercher le réconfort ; vérifier qu'ils manquaient à leurs proches, que leur fille se portait bien. Que le chat savait ouvrir les boîtes de pâtée tout seul. Il n'avait jamais réellement compris pourquoi l'Hôtel proposait ce service. L'un des nombreux détails qui lui échappaient le concernant, simplement. Le froissement de son jean à chacun de ses pas ; le léger balancement de sa tignasse. Il se trouvait toujours ici quelque âme fuyant un moment la compagnie des autres, se penchant sur le monde des vivants. C'était l'un des meilleurs lieux contre l'ennui, finalement.

Ah. Quelqu'un. Il pressa légèrement l'allure ; pas vraiment, simplement pour le principe. Lorsque vous avez finalement une destination, vous ne pouvez vous empêcher d'aller légèrement plus vite, quand vous traînassez le reste du temps. Quelques rangées de stèles avant sa 'cible' il marqua une légère pause ; déterminant tranquillement de qui il s'agissait. De toute façon l'autre n'avait visiblement pas remarqué sa présence. Installé contre une pierre. Ses lèvres s'étirèrent lentement en un sourire, comme il passait la distance les séparant, se plantant près de lui, tapotant des doigts de la main gauche contre sa cuisse, bien à l'abris de sa poche, toujours.
Alors, le légume ? On manque à quelqu'un ?
Ton moqueur, toujours. Il commençait presque à s'ennuyer, et le meilleur remède avait toujours été la 'dispute'. Au moins, l'autre étant plus ou moins assis, il le dominait, pour une fois ; et en profitait, accessoirement. Ç'avait quelque chose de bon, de se sentir ainsi, presque impressionnant. Dans ses fantasmes, principalement. 



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Joel Z. Niedermann
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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Sam 29 Juin - 13:10


Plop !

L’explosion avait été soudaine. Joel releva la tête vers la source de cette apostrophe moqueuse ; et pourtant, Dieu sait s’il savait qui en était l’auteur, même sans pouvoir reconnaître sa gueule. Il n’y avait pas deux personnes –l’homme priait littéralement pour que d’autres ne s’y mettent pas- à Huis Clos qui lui parlait ainsi. Parlait ? Le noiraud n’appelait même pas ces échanges des conversations. Cela ressemblait plus à une épreuve à sa patiente. Il allait jusqu’à se demander si cette teigne de gamin n’était pas son vrai châtiment. Ça ne l’étonnerait même pas, vu la légèreté de la sentence annoncée à son arrivée.

Il répondit par un grognement sourd. Sorti bien trop brusquement de sa bulle, il commençait à en ressentir les effets : ressenti vaseux et élocution difficile, ajoutant davantage au tableau de légume dépeint par le morveux. Des symptômes semblables à un réveil soudain au beau milieu d’un sommeil profond. Mais le sommeil n’avait pas lieu d’être en ce lieu. Le repos éternel ? Quelle belle connerie. Comment se reposer avec ce gosse dans les pattes ?

Celui-ci devait se repaître de son expression abasourdie et de son incapacité à formuler quoi que ce soit. Joel avait essayé de l’ignorer à plusieurs reprise, mais rien n’y faisait : à un moment où à un autre, il finissait toujours par craquer et riposter. Hadès –car cette abomination possédait un nom- réussissait toujours à raviver cette haine enfouie au fond de lui, à son plus grand plaisir apparemment. L’ado l’avait dans le collimateur depuis son arrivée. Avec lui dans les parages, Joel avait vraiment l’impression que tout cela durait depuis cinq ans, voir même infiniment plus. Au bout d’un certain temps, ces railleries usaient méchamment ses nerfs.

- J’ai quelqu’un à qui manquer, au moins

Voilà, après un éternel silence, le noiraud avait réussi à rassembler ses esprits pour lancer sa riposte. Si son cerveau n’était pas à chaque fois trop occuper à fulminer lors de ces épreuves, il aurait sans doute remarqué la similarité entre leurs échanges et les combats tour par tour de ces jeux qu’il affectionnait tant de son vivant. Et pourtant, il n’arrivait pas à se souvenir du titre… Cela l’avait occupé au cours de ses rares congés, les longs week-ends où la neige sévissait bien trop pour aller travailler. Un truc pas trop compliqué, répétitif, qui avait fait parler de lui à sa sortie. Sa sœur lui en avait offert un, un jour tout à fait banal, sans prétexte ni rien. Une bête attention, peu être motivée par la pitié, peu être par l’envie de l’aider à tuer l’ennui.

Une chose qu'il tuerait bien en ce moment se trouvait devant lui.

Il avait presque oublié la présence d’Hadès qui le jaugeait toujours de haut. Pour une fois qu'il devait lever la tête pour distinguer un semblant de son visage. Joel pouvait au moins se targuer de dépasser largement le gamin en grandeur : sur  ça, il ne pouvait pas l’attaquer.
L’homme profita de son avantage, se dépliant enfin de toute sa hauteur pour surplomber son interlocuteur. Pour une fois, il se sentait presque plus fort que lui. Mais cela ne durerait pas, ça ne durait jamais longtemps.

- J'vois pas l'intêret pour toi de traîner ici. marmonna-t-il dans un soupir, les bras croisés sur la poitrine, son air ahuri littéralement évaporé pour laisser place à un visage presque autoritaire.

Clairement ennuyé, en tout cas.
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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Sam 17 Aoû - 15:51

joel.


Touché. Coulé, ou pas non plus.

Pour un court instant, Pluton ne sut plus ce que dire.

Hadès ne se sentait pas particulièrement blessé par ces mots. Certes, il était seul ; et alors ? C'était simplement écrasant de vérité, sans même être insultant. Il cligna des yeux, lentement, effaçant la petite moue peinte sur ses lèvres. Il était souverain, il ne pouvait montrer que la pique avait fait mouche. Il était censé être intouchable et tout puissant, et non dubitatif, de voir cet être presque insignifiant savoir manier la parole. Les mains fichées dans les poches il reprenait son air arrogant, jaugeant toujours son adversaire de haut. Selon l'un des rares livres qu'il se souvenait avoir lus, il fut une époque où dans la vie réelle leur querelle se serait réglée par un duel. Ce qui lui paraissait plutôt singulier comme façon de faire. A la rapière ils se seraient expliqués. Quoi que, étant le maître d'à peu près tout, il n'aurait normalement pas même eu ce besoin ; sur un simple geste de sa part son interlocuteur aurait simplement disparu. Et même sans être vivant ou réellement humain, s'il s'était trouvé dans son véritable monde, un mot n'aurait pas été nécessaire pour qu'il passe son éternité comme Lui l'aurait décidé.

A ses yeux, l'Hôtel n'était qu'une seconde - ou peut-être en était-il été plus, dont il ne gardait simplement plus de souvenirs -, de son monde initial. Sa mémoire avait beau se montrer défaillante au point de le laisser lui même s'interroger, il n'en demeurait pas moins convaincu qu'il avait réellement été le mythe qu'il incarnait à présent simplement ici. Certains, il le savait, avaient abandonné cette théorie à leur propre compte. Tout comme d'autres, en ce point semblable à lui, s'y accrochaient bêtement. Y renoncer, ç'aurait en quelque sorte été accepter n'avoir jamais réellement existé. Car le temps qui ne s'écoulait pas ici, ne pouvait être nommé existence. Et personne, quel que soit son monde, n'aurait pu de lui même admettre ne rien être, rien que des pensées initéressantes et des actions sans importance. Rien dans cet endroit n'avait d'importance, ici la plus petite chose n'amenait absolument rien, si ce ne fut sa conséquence directe. Car ici, rien ne pouvait changer, finalement.

Alors il s'accrochait à une certitude hésitante, celle d'avoir autrefois été le plus grand, le plus craint. Les pensionnaires ne paraissaient pas partager son avis, pourtant c'était au fond tout ce qu'il possédait ; ces souvenirs confus, à demi effacés. Même ce qu'il effectuait au Huis Clos lui semblait bien fade, plus un songe qu'une quelconque réalité, tant il se persuadait qu'il n'était pas cela. Certes il se savait l'être le plus digne d'attention ici, la personne la plus intéressante, cool. Pourtant ce n'était que peu de choses à côté de qui il espérait être réellement. Il aurait aimé qu'ici aussi on le respecte, l'on baisse les yeux pour lui adresser la parole. Qu'à son appel l'on se rassemble sans même donner son avis.
Je n'ai besoin de personne. T'façon, personne a pu pleurer plus d'un heure pour toi, pétoncle anémique.
Hadès n'avait pas la moindre idée de ce qu'une heure représentait réellement. Il n'avait pas même l'impression que cela signifie quelque chose, il savait simplement que c'était une expression qui s'utilisait. Alors il l'utilisait. Il n'était pas rare qu'il ne se comprenne pas lui même, se contentant de répéter soigneusement des mots glanés ici et là, et lui paraissant 'cool'. Et son ton, dédaigneux, parlait pour lui. Quelqu'un d'extérieur aurait sûrement fait le rapprochement avec celui boudeur d'un gamin, ce qu'il se targuait pourtant de ne surtout pas être.

Il leva machinalement la tête pour ne pas cesser d'observer l'autre, qui s'était relevé. Quoi que, ce n'était pas franchement royal, comme attitude. Devoir lever le menton pour distinguer son ennemi, c'était même limite embarrassant.

Humiliant. C'était humiliant, à ses yeux.

Il aurait pu grimper sur une pierre tombale, pour le surplomber à nouveau. Se ficher sur l'un de ces trucs qui représentaient tant pour tous ses petits sujets. Ça aurait rappelé qui était le réel maître, tiens. Hadès souffrait presque de l'indifférence collective, lui qui se serait damné encore et encore pour un peu de reconnaissance s'il avait été vivant à proprement parlé.
Qu'on sache qui je suis, bordel.
Marmonné sans y prendre garde. Il grimaça légèrement, à l'encontre de personne en particulier ; de lui même et du monde entier. Hadès était plein de haine inarticulée, qu'il ne savait réellement comment exprimer, se contentant de passer sa rage sur qui se trouvait sur son chemin. On faisait aisément plus sain, comme occupation. La main gauche vint ébouriffer machinalement la chevelure d'une teinte pratiquement immaculée. Et pourtant souillée, comme il l'était par cet Hôtel qui tombait en ruines, indigne de lui. S'il n'exprimait jamais de réelle envie de le quitter, s'étant habitué à ces murs s'étirant à l'infini, il n'en désirait pas moins ardument retrouver ce qu'il devait être, dans un lieu digne. Et une liberté. Il aurait bien aimé tester, la liberté.

Finalement Pluton se contenta de tourner le regard, observant tout sauf celui qui lui faisait face, ayant opté pour la solution la plus pratique et simple à mettre en oeuvre. Car se mettre en hauteur aurait été admettre qu'il se sentait petit, diminué. Qu'il aille plutôt au diable. Mh. Attendez. Il y était déjà. Rassuré par cette simple pensée, il esquissa l'ombre d'un demi sourire en coin. Il avait constamment ce besoin d'être rassuré, pour ne pas sombrer et cesser d'être inquiété.
T'as raison, j'm'en tape de tes semblables ; pauvre raté.


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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Dim 18 Aoû - 16:05

Pétoncle anémique ? Voilà une insulte qui laissait Joel perplexe. Pour tout dire, il n’était ni sûr de comprendre tous les mots, ni d’en saisir le sens profond, ce qui eut pour effet de doubler l’efficacité de l'attaque. It’s super effective ! L’homme ne s’en retrouva que plus frustré par ses propres limitations, et encore plus par la demi-portion en face de lui. Mais ce qui avait vraiment fait mal, c’était ce qui précédait l’insulte saugrenue. Il le savait depuis le temps qu’il ne devait pas se laisser toucher par les mots de cette crapule, mais là… Le doute s’insinua. Et si Hadès disait vrai ? Et si personne n’avait pleuré plus d’une heure à sa mort ? Ses mains se mirent à trembler. Un instant, on aurait presque dit que le géant allait verser une larme, mais la soudaine remarque de son agresseur réussit à dévier ses pensées de la douleur.

Qu’on sache qui il est ? Une fois de plus, le noiraud ne comprenait pas tout à fait le charabia du nabot. La seule chose sûre était qu’il semblait être bien frustré. Comme ça, le petit prince voulait être reconnu des autres ? Un caprice bien étrange. Joel était tellement bien, dans son coin, seul et calme. Une bonne compagnie pouvait être agréable, mais des fois, il fallait mieux être seul que mal accompagné ; sa sœur le lui répétait pour le consoler, pour panser cette peine causée par l’indifférence des autres. Il avait appris à vivre avec, lui, contrairement à Hadès. Une réalisation qui suffit à lui redonner un peu confiance, à le conforter : un point de plus en sa faveur.

- On s’en tape aussi de toi, ne t’inquiète pas.

Vlan, dans les dents. Sous son agressivité, on pouvait presque palper sa fierté. Il était content de lui, le soi-disant légume. Content d’être un petit peu au-dessus de son ennemi malgré son handicape. Ses lèvres esquissèrent même un sourire, plus satisfait que réellement méchant. Tout au fond, Joel ne se sentait pas si valeureux, à essayer de taper là où ça faisait mal. Il savait si bien à quel point ça pouvait être douloureux lorsque l’on touchait la corde sensible : le nabot lui rappelait assez souvent cette sensation désagréable. C’était idiot d’avoir de la peine pour son bourreau, et pourtant, son sourire se mua bien vite en moue attristée. La méchanceté, ça lui rappelait cette nuit là. Les remarques froides, piquantes, un coup de plus dans le clou, jusqu’à ce que le petit objet métallique ne puisse plus s’enfoncer et que l’on commence à frapper sur la planche. Et d’un coup, SNAP, elle se brise, et là, c’est lui qui frappe, mais pas sur une planche. Ses mains s’assombrissent. Il baisse les yeux, il n’y a plus rien, plus de visage, plus que de la bouille informe. Rouge. Noire ? A quoi ressemblait la couleur rouge, déjà ?

Le damné revint brusquement à la réalité, son regard retrouvant enfin son chemin jusqu’à celui de son interlocuteur. Sombre. Incolor. A quoi ressemblait la couleur rouge ? Un dernier frisson lui arracha un halètement. La méchanceté. Brrr, la simple évocation du terme faisait à nouveau défiler les images dans sa tête. Il devait reprendre contacte ferme avec la terre, trouver un moyen de ne pas dériver à nouveau dans ses souvenirs.

- Pourquoi es-tu aussi méchant ?

Une question emplie de candeur, presque attendrissante ; sans doute risible, aux yeux d’Hadès. Pourtant, elle était posée avec toute la sincérité du monde. Joel n’avait jamais pensé à lui demander, se contentant d’endurer son venin sans trop se poser de question. Mais là, tout de suite, sa tête en était pleine, de questions. Une prise au milieu de l’océan, un stratagème efficace pour oublier les choses désagréables : se demander. Encore, et toujours. Tout et rien. Des choses triviales aux concepts plus complexes. Le noiraud s’attirait bien souvent les moqueries en tentant de comprendre ces choses d’apparence si simple, mais ça suffisait pour le maintenir loin de ses pensées. Ça marche comment ? Pourquoi ? C’est quoi, un pétoncle ? Pourquoi es-tu si méchant, Hadès ? Pourquoi tu veux qu’on sache qui tu es ?
Pourquoi tu t’acharnes sur moi comme les autres ?

Joel s’agenouilla devant l’intéressé, levant à son tour son visage vers lui, la tête légèrement penchée sur le côté. On aurait dit un chiot trop stupide pour comprendre les ordres de son maître. Il perdait un avantage de taille, mais pour l’instant, cela n’avait pas d’importance. Parce qu’il souhaitait réellement savoir. Il voulait parler. Parler pour éviter d’endurer. Pour éviter d’avoir à frapper.
Pour éviter le pire.
Ses yeux sombres fixaient le visage trouble, attendant la réponse, un enfant intrigué par une chose curieuse. Peut-être qu’au fond, Hadès avait aussi besoin d’être consolé, qu’on le rassure, qu’on lui dise qu’il fallait mieux être seul que mal accompagné ?

Ou le damné plaçait juste trop d’espoir dans cette mauvaise graine.
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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Dim 15 Sep - 8:23

HRP:
joel.


Hadès claqua sa langue contre son palais en réponse aux mots du brun, en une mimique agacée. Et puis, un rien suffisait à agacer le mythe ; il soupirait et râlait dès que quelque chose différait de sa volonté. Volonté qui aurait du être prise comme paroles d'évangile, blah, blah, blah. Il en était presque lassé par moments de ce rôle constant, se demandant même parfois s'il ne pouvait pas simplement s'asseoir dans un coin ; 'Je vous emmerde', et qu'on le laisse tranquille. Mais même lorsqu'il tentait de laisser son monde en paix, quelqu'un venait toujours le rappeler à ce qu'il était censé être, et les provocations revenaient. Comme une habitude, sans trop y penser vraiment ; il avait toujours été ainsi, alors pourquoi diable cesser. Et puis, il se montrait généralement incapable de demeurer un moment sur la même idée, bien trop lunatique pour choisir réellement un point de vue à adopter définitivement. Et assurant machinalement que 'J'suis le maître, qu'est-ce qu'ça peut vous foutre ?', technique toujours bien plus simple à ses yeux.

Là, le fait que le damné toucha où il fallait l'agaçait. Alors il enfonçait les mains dans ses poches, tentant machinalement de faire l'intouché. Au fond il se moquait pas mal d'avoir été touché ou non ; c'était simplement une habitude qu'il avait depuis toujours, et il ne pensait jamais à rien changer. Pourquoi toucher à quelque chose qui fonctionne, à moins que ce ne fût pour le rendre moins supportable pour les autres. Rien de purement méchant là, plus une habitude pour passer le temps. Temps qui ne s'écoule pourtant pas même réellement. Stupide Hôtel.

Le mythe donna un coup de pied dans le sol du cimetière, avant de reporter son attention sur l'autre. Le pire demeurait sans doute dans le fait qu'au fond, l'on aurait presque pu dire qu'il appréciait un minimum celui-ci. Pas forcément trop, juste assez pour au final passer des moments avec lui. Des moments où il enchaînait moqueries et autres, et pourtant il lui accordait son attention, au final. Ce pour quoi lui même se serait peut-être damné, s'il avait été vivant. Il estimait que le brun aurait pu en être un minimum reconnaissant, que lui au moins prenne la peine de lui parler, peu importe le fond. Dans la forme demeurait le fait que Pluton au moins demeurait là dans ses instants de solitude.

Décidément il était vraiment trop bon.
Et puis, il aurait voulu être plus agréable avec, qu'il ne l'aurait juste pas pu. Question d'éthique. Simplement par la faute de son patronyme, principalement, il n'avait pas à se montrer sympathique. Ce n'était pas ce qui était attendu de lui, tout bonnement. Même dans ce qu'il se plaisait à appeler dans sa tête son 'ancienne existence', ce qui avait d'après lui précédé le passage Huis Clos, il ne se 'souvenait' pas avoir été quelqu'un de gentil et souriant. Froid, et juste, surtout. Ici il se moquait bien d'être pris au sérieux, de toute manière.

La question le prit de cours et il ne prit pas la peine de le cacher, clignant ses yeux écarlate d'un air perplexe. Ensuite le damné s'agenouilla devant lui, ce qui arracha un demi sourire au mythe. Là, c'était bien mieux. Tranquillement il détailla son interlocuteur, incapable de ne pas se demander ce qui pouvait bien se passer dans son esprit pour en arriver à tel point. Retournant les mots dans sa tête il en chercha la pique, la moquerie dissimulée, s'agaçant de ne pas la trouver.

Sourcils légèrement froncés il réfléchissait, se mordillant la langue. Non, non, il ne trouvait juste pas. Quelque chose dans le ton, lui assura pourtant qu'il n'en était tout bonnement pas, le laissant plus encore dans l'incompréhension. Ce qui l'énervait plus encore. Observant l'autre devant lui, il lui trouvait même quelque chose que 'mignon' pour ainsi dire, et ne prit pas la peine de tenter de dissimuler le léger attendrissement que l'on pouvait sans doute lire sur ses traits. Et sans trop de conviction qu'il répliqua machinalement.
Et toi, pourquoi t'es aussi stupide ?
Il y avait presque quelque chose d'excuse et de las, palpable dans sa voix, comme il se contentait de suivre correctement son rôle, sans se donner le luxe de chercher plus loin.
Ça te plaît tant que ça, te faire marcher dessus comme un essuie-glace ; ou c'est comment ?
Il accélérait la vitesse de ses paroles pour les faire paraître plus convaincues, sans se demander si le résultat se montrait satisfaisant. Conservateur au possible, il en rajoutait docilement pour correspondre à nouveau à ce qu'il attendait de lui même, plus que par réelle envie. Simplement car il n'avait pas à paraître faible ou touchable.

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Joel Z. Niedermann
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Message  Sujet: Re: I fired two warning shots into his head. {Hadès}
I fired two warning shots into his head. {Hadès} Empty  Dim 15 Sep - 16:21

HRP:
L’expression de Niedermann changea radicalement lorsque la réponse fusa, passant de l’ahuri parfaitement dépeint par Hadès à un air agacé, la lèvre inférieure en avant. Une moue de gamin. Et pourtant, à cet instant, Joel se sentait bien plus comme l’adulte de la situation. Cette impression étant renforcée par son interlocuteur qui rapetissa lorsqu’il se releva.

- Je ne suis pas stupide.

Difficile à croire sans preuve. Le pauvre noiraud ne savait réellement comment appuyer sa déclaration. Peut-être que le gosse avait raison. Peut-être qu’il était vraiment stupide. Peut-être que tout le monde avait toujours touché juste.
Mais sa sœur s’était échinée à lui dire le contraire. Parce que ce qui était dit sans preuve pouvait être démenti sans preuve. Mais l’homme n’osait pas répliquer ainsi, avec ces phrases toutes faites, pensées pour lui par une vraie personne intelligente. Il n’osait pas, parce qu’il était sûr qu’Hadès possédait une preuve de sa stupidité ; même plusieurs. Soudainement, toutes ses petites actions stupides lui revinrent en tête, passées et présentes, insignifiantes. Est-ce que reculer, cette nuit-là, comptait comme une décision stupide ? Ça l’avait tué, après tout.

- Et je n’aime pas qu’on se moque de moi.

Au moins, Joel avait réussi à saisir l’expression, cette fois. Comme quoi, ses neurones servaient encore. Mais rien de plus intelligent, rien de plus piquant ne lui venait en tête. Rien à rétorquer pour se défendre. Rien pour éviter de se faire piétiner par ce morveux. Ses pensées encore bien trop ancré dans ses questions stupides. Stupide. Il était vraiment stupide.
Le damné secoua la tête. Un geste incompréhensible pour celui qui ne se trouvait pas dans sa tête. Une des nombreuses choses qui contribuait à le rendre bizarre. Anormal. Défectueux. Voilà que son sang se remettait à bouillonner, les mauvais souvenirs remontaient avec les bulles jusqu’à son cerveau. Donner raison à Hadès le rendait malade. Malade parce qu’il se laissait faire encore et encore. Comme toujours. Incapable de se défendre parce qu’il était stupide.

- Je suis peut-être stupide, mais, tu es--  

Voilà qu’il avait avoué être stupide, à haute voix ! Une pensée lui ayant échappé, encore. Parce que son cerveau était une putain de passoire. Le damné laissa échapper un râle, preuve qu’Hadès avait atteint son but : le sortir de ses gongs, de son pseudo sarcasme, de cet air ahuri. Ses pieds titubèrent jusqu’à toucher sa tombe. Reculer. Reculer à cause de la rage, ou de la peur ? Non. Il ne reculerait plus. Ses jambes avalèrent la distance récemment mise entre eux et ses mains vinrent attraper le col du mythe. Le toucher était si… Perturbant. Comme lorsque l’on transgresse un interdit, lorsque l’on sait que ce qu’on fait est mal, qu’on voit déjà les conséquences arriver. Comme cette nuit. Transgresser les commandements.
Joel tentait de se calmer, de calmer sa respiration et le sang qui pulsait dans ses tempes. Une main posée sur celle-ci, couvrant la moitié de son visage furieux, l’autre retenant toujours le gamin au-dessus du sol.

- Mais TOI, tu es mauvais, Hadès.

Il siffla son nom entre ses mâchoires serrées. Un halètement lui échappa. S’énerver au point d’en oublier de respirer. Ses doigts se resserrèrent sur le tissu au point où ses articulations blanchirent. Il avait vraiment envie de le frapper. Le frapper avec son poing qui se serrait et se desserrait un intervalle régulier, alternance de rage et d’hésitation.

- Et un jour, ça va mal se terminer.

Sa déclaration, hachée par la colère, resta en suspension un instant, comme si une suite devait arriver. Mais rien. Rien que le silence, troublé par la respiration de Joel. Joel, qui essayait tant bien que mal de plonger son regard noir dans celui du gamin, sans le trouver au milieu de ces traits troubles. Un soupir chevrotant s’éleva dans le cimetière, et sa main s’ouvrit, relâchant le petit maître des enfers. La colère laissa place à une série de frissons électriques. Le damné recula malgré sa résolution, toucha à nouveau sa propre tombe et s’appuya sur celle-ci. Ses jambes ne pouvaient plus porter son corps. Des images flashaient derrière ses yeux. Ça avait été bien trop familier, beaucoup trop.

Durant une seconde, il avait cru le voir à la place d’Hadès.
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